Quelques monnaies grecques célèbres
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Quelques monnaies grecques célèbres
Au cours de l'Antiquité, de très nombreuses cités grecques ont eu leur propres monnaies. Près de 1500 villes ont frappé des monnaies représentant leurs symboles. Il est impossible de toutes les citer ici mais le tableau ci-dessous présente quelques unes des monnaies grecques les plus célèbres. Les symboles qui y sont réprésentés font partie des images classiques du monnayage grec antique. La carte de répartition des monnaies permet de localiser les cités représentées.
Photos miniatures des monnaies
Cliquez sur les vignettes pour voir les monnaies en grand
Les cornes d'abondance sont en fait les cornes de la chèvre Amalthée, qui a nourri Zeus / Jupiter lorqu'il était enfant. Les cornes d'abondance ont été très souvent représentées sur les monnaies de l'antiquité, qu'il s'agisse de monnaies grecques ou de monnaies romaines. Cette page présente une série de pièces de monnaies grecques et romaines sur lesquelles ont été représentées des cornes d'abondance.
Exemples de cornes d'abondance sur des monnaies grecques et romaines
On peut voir que la corne d'abondance est représentée sur des monnaies de toutes origines géographiques : sur des monnaies Séleucides, Ptolémaiques, Parthes, d'Afrique du Nord, de Judée, mais aussi bien sûr sur les monnaies impériales romaines.
La cornes d'abondance sont parfois représentées seules, d'autres fois par paires. Sur les monnaies romaines, elle sont l'attribut de diverses personnifications et allégories, dont bien sûr l'Abondance, mais aussi la Fortune et parfois des personnifications plus surprenantes (comme par exemple la Concorde qui tient une double corne d'abondance sur la monnaie d'Aquilia Severa).
En matière de cornes d'abondance, la palme de l'originalité revient sans conteste au sesterce de Drusus (fils de l'empereur Tibère), dont l'avers montre deux têtes d'enfants qui sortent de cornes d'abondance croisées, avec en arrière-plan un caducée ailé. Il s'agit des héritiers de la dynastie impériale.
Plus pragmatique, la monnaie de Septime Sévère présente les trois allégories de la Monnaie avec chacune une corne d'abondance dans les bras. Il s'agit dans ce cas d'une abondance monétaire.
Auguste quant à lui était assez superstitieus; il a fait représenter sur une de ses monnaies son signe astrologique, le capricorne, derrière lequel figure une corne d'abondance, référence à la Fortune qui tient en main le destin des hommes.
La corne d'abondance étant un élément de la mythologie gréo-romaine traditionnelle, c'est-à-dire païenne, elle disparaît des monnaies après que l'Empire romain se soit converti au christianisme. Cependant, Constantin fut lui même païen avant de devenir chrétien, et les monnaies du début de son règne reprennent tous les thèmes que l'on pouvait voir alors sur les monnaies, dont la corne d'abondance.
Les cistophores grecs et romains : la monnaie à la ciste mystique
12,66 grammes. Droit : Ciste mystique de laquelle s'échappe un serpent. Le tout dans une couronne de lierre et de fleurs. Revers : Deux serpents enroulés face à face, la tête dressée. Entre eux, carquois orné d'un aplustre. A gauche, double corne d'abondance surmontée d'une étoile au-dessus de TPAΛ. A droite, Tyché debout à gauche, tenant une corne d'abondance. Sous Tyché, lettres incertaines. Photo Jean Elsen et ses fils. Estimation : 150 euros – Prix réalisé : 120 euros.
Photos miniatures des monnaies
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Cité : AbderaSymbole : griffon | Cité : Agrigente Symbole : crabe | Cité : Aigai Symbole : chèvre |
Cité : Argos Symbole : protome de loup | Cité : Athènes Symbole : déesse Athéna et Chouette | Cité : Barcé Symbole : plan de Silphium |
Cité : Carthage Symbole : déesse Tanit, tête de cheval et palmier | Cité : Chios Symbole : sphinx | Cité : Crotone Symbole : trépied |
Cité : Cyrène Symbole : pousse de silphium | Cité : Délos Symbole : lyre d’Apollon | Cité : Delphes Symbole : tête de bélier |
Cité : Egine Symbole : tortue | Cité : Ephèse Symbole : abeille | Cité : Géla Symbole : protome du dieu Géla (taureau androcéphale) |
Cité : Himère Symbole : coq | Cité : Léontini Symbole : lion | Cité : Mélos Symbole : coing |
Cité : Messine Symbole : lièvre | Cité : Métaponte Symbole : épi d’orge | Cité : Naxos Symbole : grappe de raisins |
Cité : Olympie Symbole : aigle | Cité : Phocée Symbole : phoque | Cité : Rhodes Symbole : rose |
Cité : Sélinonte Symbole : sélinon (céleri sauvage) | Cité : Sybaris Symbole : taureau regardant derrière lui | Cité : Syracuse Symbole : Aréthuse ou quadrige ou bige |
Cité : Tarente Symbole : Tarras sur le dos d’un dauphin | Cité : Thèbes Symbole : Bouclier |
Les cornes d'abondance sont en fait les cornes de la chèvre Amalthée, qui a nourri Zeus / Jupiter lorqu'il était enfant. Les cornes d'abondance ont été très souvent représentées sur les monnaies de l'antiquité, qu'il s'agisse de monnaies grecques ou de monnaies romaines. Cette page présente une série de pièces de monnaies grecques et romaines sur lesquelles ont été représentées des cornes d'abondance.
Exemples de cornes d'abondance sur des monnaies grecques et romaines
On peut voir que la corne d'abondance est représentée sur des monnaies de toutes origines géographiques : sur des monnaies Séleucides, Ptolémaiques, Parthes, d'Afrique du Nord, de Judée, mais aussi bien sûr sur les monnaies impériales romaines.
La cornes d'abondance sont parfois représentées seules, d'autres fois par paires. Sur les monnaies romaines, elle sont l'attribut de diverses personnifications et allégories, dont bien sûr l'Abondance, mais aussi la Fortune et parfois des personnifications plus surprenantes (comme par exemple la Concorde qui tient une double corne d'abondance sur la monnaie d'Aquilia Severa).
En matière de cornes d'abondance, la palme de l'originalité revient sans conteste au sesterce de Drusus (fils de l'empereur Tibère), dont l'avers montre deux têtes d'enfants qui sortent de cornes d'abondance croisées, avec en arrière-plan un caducée ailé. Il s'agit des héritiers de la dynastie impériale.
Plus pragmatique, la monnaie de Septime Sévère présente les trois allégories de la Monnaie avec chacune une corne d'abondance dans les bras. Il s'agit dans ce cas d'une abondance monétaire.
Auguste quant à lui était assez superstitieus; il a fait représenter sur une de ses monnaies son signe astrologique, le capricorne, derrière lequel figure une corne d'abondance, référence à la Fortune qui tient en main le destin des hommes.
La corne d'abondance étant un élément de la mythologie gréo-romaine traditionnelle, c'est-à-dire païenne, elle disparaît des monnaies après que l'Empire romain se soit converti au christianisme. Cependant, Constantin fut lui même païen avant de devenir chrétien, et les monnaies du début de son règne reprennent tous les thèmes que l'on pouvait voir alors sur les monnaies, dont la corne d'abondance.
Les cistophores grecs et romains : la monnaie à la ciste mystique
Nous donnons et on donnait dans l'antiquité le nom de cistophores à des pièces d'argent d'Asie Mineure qui ont pour type d'un côté la ciste mystique de Bacchus entr'ouverte et laissant échapper un serpent, au milieu d'une couronne de lierre; au revers, un arc dans son étui, entre deux serpents dressés de chaque côté et les queues enlacées. Tite-Live mentionne à plusieurs reprises les cistophores. Il raconte que Manius Acilius Glabrio rapporta de ses victoires sur Antiochus et les Etoliens (190 avant JC), 248000 cistophores (Tite-Live, XXXVII, 46); que L. Aemilius Regillus en eut, de sa victoire sur la flotte du roi de Syrie, 131300 (id. XXXVII, 58); que L. Cornelius Scipio Asiagenes en rapporta 331070 (id., XXXVII, 59); que Cn. Manlius Vulso en recueillit 25000 dans la défaite qu'il infligea aux Galates (id. XXXIX, 7).
12,66 grammes. Droit : Ciste mystique de laquelle s'échappe un serpent. Le tout dans une couronne de lierre et de fleurs. Revers : Deux serpents enroulés face à face, la tête dressée. Entre eux, carquois orné d'un aplustre. A gauche, double corne d'abondance surmontée d'une étoile au-dessus de TPAΛ. A droite, Tyché debout à gauche, tenant une corne d'abondance. Sous Tyché, lettres incertaines. Photo Jean Elsen et ses fils. Estimation : 150 euros – Prix réalisé : 120 euros.
Les cistophores constituaient, aux IIème et Ier siècles avant notre ère, la plus grande part du monnayage d'argent en Asie Mineure. Cicéron, dans plusieurs de ses lettres, dit que ces pièces à la ciste étaient la monnaie la plus répandue dans sa province, et qu'on éprouvait quelque peine à les fair chanfer par les banquiers de Rome (Cicéron, Ad Atticum, II, 6, II, 16, XX, 1; Ad Famil, V, 20).
Le cistophore, qui pèse 12,75 grammes à 12,40 grammes environ, est en réalité un didrachme de poids éginétique. Il y a le demi-cistophore et le quart de cistophore; ces deux pièces, très rares, n'ont plus pour type la ciste dionysiaque : au droit, figure la massue et la peau de lion d'Hercule, au milieu d'une couronne de pampres; au revers une grappe de raisin.
Les monnaies antiques d'Athènes
Cet article reprend le très long compte-rendu publié par M. Hase dans le Journal des savants en mai, juillet et octobre 1859 auExemple de revers d'un tétradrachme d'Athènes frappé vers 450-400 avant JC. |
sujet du livre de E. Beulé consacré aux monnaies d'Athènes, et dont voici le titre complet : « Les monnaies d'Athènes », par E. Beulé, professeur d'archéologie à la Bibliothèque impériale. Paris, chez Rollin, éditeur, rue Vivienne, n°12, 1858, grand in-4° de 419 pages. Nous reproduisons ci-dessous les deux premières parties de ce compte-rendu mais pas la dernière, consacrée au classement des monnaies. Les différents parties du compte-rendu sont entrecoupées avec des intertritres qui permettent d'y voir un peu plus clair. Bien sûr une partie des données présentées a été rendue obsolète par les progrès des recherches numismatiques. Cependant les jalons essentiels sont toujours valables. C'est toute l'histoire de la monnaie athénienne antique que l'on découvre au travers de ce simple compte-rendu.
En ce qui concerne Charles Ernest Beulé, l'auteur de cet ouvrage fameux sur les monnaies d'Athènes, on peut présenter ici brièvement sa biographie. Il est né à Saumur (Maine-et-Loire) le 29 juin 1826 et mort le 4 avril 1874; il fut archéologue et homme politique, après avoir fait ses études à l'École normale et de l'École française d'Athènes ; il se fit connaître de bonne heure par la découverte de l'escalier de l'Acropole (1853) ; il succéda à Raoul Rochette comme professeur d'archéologie (1854), il fit des fouilles importantes sur l'emplacement de Carthage, en particulier en dévoilant les absides qui portent son nom sur la colline de Byrsa. Il devint membre de l'Académie des inscriptions (1860), et bientôt (1862) secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts.
Il est l'auteur de plusieurs travaux de pure érudition : dont « L'Acropole d'Athènes, 1854 », « Etudes sur le Péloponèse », 1855 ; « Les Monnaies d'Athènes, 1858 », « Histoire de l'art grec », 1870 auxquels il faut ajouter quelques ouvrages fort remarqués, et qui ont été réunis sous ce titre général Le Procès des Césars (1866-1870). Une partie de sa carrière jusqu'en 1858 est évoquée dans le compte-rendu ci-dessous. E. Beulé entra dans la vie politique après la révolution de 1870 comme député de Maine-et-Loire, prit place au centre droit, et fut ministre de l'intérieur au 24 mai 1873. Il est mort le 4 avril 1874.
En ce qui concerne Charles Ernest Beulé, l'auteur de cet ouvrage fameux sur les monnaies d'Athènes, on peut présenter ici brièvement sa biographie. Il est né à Saumur (Maine-et-Loire) le 29 juin 1826 et mort le 4 avril 1874; il fut archéologue et homme politique, après avoir fait ses études à l'École normale et de l'École française d'Athènes ; il se fit connaître de bonne heure par la découverte de l'escalier de l'Acropole (1853) ; il succéda à Raoul Rochette comme professeur d'archéologie (1854), il fit des fouilles importantes sur l'emplacement de Carthage, en particulier en dévoilant les absides qui portent son nom sur la colline de Byrsa. Il devint membre de l'Académie des inscriptions (1860), et bientôt (1862) secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts.
Il est l'auteur de plusieurs travaux de pure érudition : dont « L'Acropole d'Athènes, 1854 », « Etudes sur le Péloponèse », 1855 ; « Les Monnaies d'Athènes, 1858 », « Histoire de l'art grec », 1870 auxquels il faut ajouter quelques ouvrages fort remarqués, et qui ont été réunis sous ce titre général Le Procès des Césars (1866-1870). Une partie de sa carrière jusqu'en 1858 est évoquée dans le compte-rendu ci-dessous. E. Beulé entra dans la vie politique après la révolution de 1870 comme député de Maine-et-Loire, prit place au centre droit, et fut ministre de l'intérieur au 24 mai 1873. Il est mort le 4 avril 1874.
Re: Quelques monnaies grecques célèbres
La suite
Les « Philippes » : des statères d'or de Philippe de Macédoine
Les premiers systèmes monétaires grecs
Les « Philippes » : des statères d'or de Philippe de Macédoine
Les monnaie du type « Philippes » sont fréquemment citées dans la littérature antique, mais aussi sur les inscriptions lapidaires. Diodore de Sicile, Pollux, Plaute ou encore Tite Live en parlent dans leurs oeuvres. On trouve aussi des monnaies du type « Philippes » mentionnées dans le Corpus des inscriptions grecques, par exemple dans les comptes des hiéropes de Délos (cf. Bull. Corr. Hell., t. VI, 1882, p.131) ou encore dans les Comtpes du Temple d'Eleusis (id., t. VIII, 1888, p.198). Il s'agit en fait des statères d'or de Philippe II de Macédoine, père d'Alexandre le Grand. Royaume de Macedoine. Philippe II (359-336), AV statère, vers 340-328 av. J.-C. Pella. Droit : Tête l. d'Apollon à droite. Revers : ΦΙΛΙΠΠOY Bige au galop à droite. Sous les chevaux, un bouclier de profil. Ref.: Le Rider, 390; SNG ANS 162. 8,50g. Photo Jean Elsen & ses Fils. Estimation : 3500 euros Ils ont, au droit, pour type, la tête laurée d'Apollon d'Ichnae, et au revers le bige qui rappelle la victoire de Philippe aux jeux olympiques; leur poids est de 8,60 grammes, dépassant par conséquent de 20 centigrammes le poids de la darique. Mais l'habitude chez les grecs de donner le nom de « darique » aux pièces d'or était si invétérée que le terme de « philippe » ne s'imposa pas tout de suite; les nouvelles pièces d'or étaient parfois appelées « les dariques de Philippe », pour les distinguer des dariques asiatiques sensiblement plus légères. | |
Dernière mise à jour : ( 16-04-2009 ) |
Les premiers systèmes monétaires grecs
On a vu comment, avant son invention, pour faciliter l'opération matérielle des transactions, s'est graduellement introduit l'usage de fractionner les lingots métalliques à l'avance, suivant des poids fixes, correspondant aux divisions d'un système pondéral préexistant. C'est ainsi que le lingot de fer de Sparte, le « pelanor », pesait une mine éginétique et que les lingots de bronze italiotes étaient des multiples de la livre. Voilà pourquoi, dans toutes les langues de l'antiquité, les noms des monnaies, ou au moins de l'unité monétaire, étaient les noms même des poids ou de l'unité pondérale. Le sicle, par exemple, devint à la fois un poids et une monnaie; il en fut de même du statère, de la drachme, de l'obole. En Italie, la livre (as) et ses divisions sont, à la fois, des poids et des monnaies. En un mot, les monnaies conservèrent les noms des poids qu'elles représentaient sur le plateau de la balance. La monnaie n'est qu'un lingot pesé et garanti par l'Etat. Mais tandis que le « talent » et la « mines », envisagés du point de vue monétaire, n'ont jamais été, chez les Grecs, que des monnaies de compte, parce qu'en monnaie réelle, ces divisions pondérales eussent constitué des pièces trop volumineuses et trop lourdes, encombrantrs et incommodes, on choisit, parmi les divisions inférieures des systèmes pondéraux, une pièce-étalon pour servir de base à tout le système monétaire et dont les autres pièces ne fussent que les multiples et les sous-multiples.
Il y a naturellement autant de pièces-étalons que de systèmes monétaires différents.
La mythologie sur les monnaies grecques antiquesIl y a naturellement autant de pièces-étalons que de systèmes monétaires différents.
Partout, les dieux et les héros grecs vivent et s'agitent en des milliers d'épisodes. En Crète, par exemple, où une cinquantaine de
villes frappent monnaie, c'est la naisance de Zeus dans la grotte du mont Ida; Minos, Thésée, le labyrinthe, le Minotaure; Artémis Dictynne, Cydon allaité par une chienne; le monstre marin Itanus, le géant Talus, les mythes d'Hermès, d'Europe, d'Héraclès. Les monnaies de la Thessalie interprètent les légendes de Poséidon Onchestius, de Zeus Acreaus, de Phrixus et d'Hellé, de Philoctète, de Protésilas, de Machaon, de Jason, de la nymphe Larissa. Celles de la Thrace nous montrent le grand dieu Kursa et le héros cavalier qui rappellent le culte des ancêtres. En Béotie, nous trouvons l'Héraclès Thébain, l'Hermès criophore à Tanagra, les Niobides à Orchomène; en Argolide, c'est Héra et ses symboles, ou Diomède, ou Apollon Lycien, ou le combat de Danaus et de Gélanor pour la domination du Péloponèse, ou encore la touchante histoire de Cléobis et Biton traînant eux-mêmes le chariot sur lequel leur pieuse mère est assise pour se rendre au temple de Héra. En Arcadie, c'est Ulysse, armé d'un aviron, qui cherche l'homme mystérieux que lui a désigné le devin Tirésia, ou le jeune Arcas avec sa mère Callisté, ou encore Actéon enchaîné. A Aenea de Macédoine, c'est Enée le fondateur mythique de la ville, fuyant l'incendie de Troie avec sa famille. A Egine, c'est Eaque, le sombre juge des morts; à Athènes, la dispute d'Athéna et de Poseidon pour la fondation de la capitale de l'Attique. A Messana, c'est Pheraemon, fils d'Eole, roi mythique de la Sicile.
Statère d'Akarnania, vers 229-168 avant JC, au nom du magistrat Lykourgos. L'avers de la pièce montre le Dieu fleuve Achelous . MONNAIES GRECQUES CORINTHE Monnaies grecques de Corinthe : symboles et objets La galerie de photo ci-dessous présente une série d'avers de monnaies antiques de la cité de Corinthe. Comme on peut le voir, les graveurs ont ajouté dans les champs des pièces de petits symboles variés, qui l'ont peut découvrir ci-dessous. |
Re: Quelques monnaies grecques célèbres
Symboles dans le champ des monnaies de Corinthe
Re: Quelques monnaies grecques célèbres
La drachme de Milet
IONIE, MILET, AR drachme, 225-190 av. J.-C. Droit : Tête laurée d'Apollon à gauche. Revers : ΣTPATOKΛΗΣ Lion debout à droite, la tête tournée à gauche. Au-dessus, une étoile. Ref.: Deppert, Milet, 639; SNG von Aulock 2101 var; SNG Cop. 986-989 var. 4,96g.
Estimation : 150 euros
Les Poulains de Corinthe : une célèbre monnaie grecque antique
Poulains », c'est le nom populaire des monnaies de Corinthe et de ses colonies à cause du Pégase qui est leur type constant au revers. Voilà un extrait du « Sciron » d'Euripide sur les courtisanes de Corinthe, qui évoque les poulains : « Les unes, tu en devriendras maître en donnant un poulain, d'autres, pour un double attelage; mais il en est d'autres, enfin, qui ne se laissent fréquenter que pour quatre chevaux d'argent. Elles aiment aussi les vierges (monnaies) d'Athènes, pourvu que tu leur en apportes beaucoup ».
Exemple de Poulain de Corinthe. Frappé vers 375-300 avant JC. Statère d'argent. (8.53 grammes). Pegase volant vers la gauche. R/ Tête casquée d'Athéna tournée à gauche; I devant; étoile derrière. Estimation : 300 USD. Prix réalisé : 400 USD
Les poulains de Corinthe sont un des types classiques les plus connus de monnaies grecques antiques, car il s'agit d'un emblème très nettement caractérisé.
Une monnaie grecque classique : les chouettes d'Athènes
Exemple de 3 revers de tétradrachmes d'Athènes « à la chouette ». Sur ces revers, la chouette est posée sur une amphore couchée. Prix réalisé : 430 USD
Exemple de tétradrachme d'Athènes à la chouette, frappé après 449 avant JC. 17,07 grammes. A/ Tête casquée d'Athéna à droite. R/ Chouette tournée vers la droite. Prix réalisé : 460 USD
La monnaie la plus répandue de l'antiquité : les Alexandres
On donnait dans l'antiquité le nom d'Alexandres aux monnaies frappées par Alexandre le Grand, en or, en argent et même en bronze. Le lexicographe Pollux les Alexandres parmi les monnaies d'or les plus populaires, à cause de leur bon aloi. Le type des statères d'or d'Alexandre sont, au droit, la tête d'Athéna, et au revers la Victoire tenant une couronne et la stylis d'un navire; leur poids est de 8,60 grammes. Il y a quelques distatères et les subdivisions normales du statère.
Exemple de tétradrachme d'argent d'Alexandre le Grand, qui fut la monnaie la plus répandue de toute l'antiquité. ROYAUME DE MACEDOINE, Alexandre III le Grand (336-323), AR tétradrachme, 336-323 av. J.-C. Macédoine. Droit : Tête d'Héraclès à droite, coiffé de la dépouille de lion. Revers : AΛΕΞΑΝΔPOY Zeus aétophore assis sur un trône à gauche, jambes parallèles, tenant un long sceptre. A gauche, large foudre.
Les Grecs ont-ils collectionné les monnaies dès l'Antiquité ? Au XIXème siècle, Théodore Mommsen pense avoir trouvé la preuve dans un inscription que les monnaies de Rhodes qui présentent la tête radiée d'Hélios étaient recherchées comme objets de collection Monnaie vendue pour 1100 Euros).
Exemple de monnaie primitive grecque (monnaie dite "archaïque" frappée à Thèbes, en Béotie vers 480-460 avant JC. 12.18 grammes. Cliquez ici pour voir plus de photos et d'explications sur les plus anciennes monnaies grecques
Les monnaies des origines n'étaient que de petits lingots de métal estampillés assez sommairement. L'exemple ci-dessus est déjà une monnaie d'un stade avancé.
Les traditions littéraires de l'antiquité varient au sujet de son invention et se contredisent. Le lexicographe Pollux, qui, au temps de Commode, a cherché à recueillir tous les témoignages, est incertain dans sa conclusion. Il hésite entre Phidon, roi d'Argos qui, effectivement paraît avoir fait frapper les premières monnaies d'argent d'Egine, au type de la tortue de mer, ou « Démodicé, fille du roi de Cymé, Agamemnon, et femme du roi de Phrygie Midas; ou les Athéniens Erichthomios et Lycos; ou les Lydiens, comme le raconte Xénophane; ou les Naxiens, ainsi que le pense Aglaosthènes ».
Philocore, Athénien du IIIème siècle avant notre ère, prétendait que l'inventeur fût Thésée, le héros mythique d'Athènes, qui aurait imprimé sur sa monnaie l'image d'un boeuf.
L'examen des séries monétaires primitives a paru autoriser les critiques modernes à s'attacher de préférence à deux de ces anciennes traditions : celle qui concerne Phidon et celle qui désigne les Lydiens.
La technique de fabrication des monnaies chez les grecs
Dans les premiers siècles du monnayage, le métal précieux, mis en fusion, était morcelé en lingots qu'on pesait pour les amener au poids légal avant la frapper. Chacun d'eux était comme une gouttelette ovoïde de métal, parfois sensiblement allongée en haricot, d'où la forme globuleuse des monnaies primitives. Nulle retouche après la fonte, aucun coup de lime ou de cisaille autour du lingot : les bords des pièces se sont arrondis naturellement par la fusion et la coulée du lingot avant la frappe.
Exemple de monnaie grecque archaïque d'Ionie. Ville de Phocée ? Emission vers 625-575 av. JC. Statère. (16.47 gm). CNG – Vente du 12 janvier 2004. Prix réalisé : 20000 USD. Les premières monnaies grecques étaient frappées sur les lingots de métal souvent en forme de haricot et qui présentaient une forme ovoïde.
Monnaie archaïque en électrum de Lydie (6ème siècle avant JC. Il s'agit d'une des plus anciennes monnaies grecques antique.Les monnaies ont été inventées dans le royaume de Lydie, qui correspond à l'actuelle Turquie occidentale, vers 650-600 avant JC (la monnaie a été également inventée de façon indépendante en Chine et en Inde vers 600 avant JC). Une importante source du métal utilisé pour frapper les monnaies était la rivière Pactole aux environs de la ville de Sardes ou des dépots aurifères alluvionnaires étaient mélangé à hauteur de 40% avec de l'argent et du cuivre; le métal obtenu est qualifié d'électrum (mélange d'or et d'argent). La plus ancienne monnaie a été frappée en electrum et comportait environ 55 % d'or contre 45 % d'argent; ces monnaies renferment environ 1 à 2 % de cuivre. Les plus anciennes pièces ne sont que des pastilles de métal non gravées, ou qui présentent seulement des stries sur une de leurs faces et un poinçon sur l'autre face. Le monnayage d'électrum s'est répandu dans les cités indépendantes de l'Ionie, sur la côte Egéenne en très peu de temps.
Fin
Le nom de drachme « Milesiaque » ou « Milesia » est employé dans deux inscriptions de Milet (Corpus des inscriptions grecques, n°2855 et 2858) pour indiquer le poids et la valeur de certains objets consacrés aux dieux, par opposition à la drachme d'Alexandre, ou de poids attique, d'après laquelle sont évalués dans les mêmes inscriptions le poids et la valeur d'autres objets. Les monnaies d'argent de Milet, contemporaines des monuments épigraphiques où nous trouvons ces mentions, lesquels datent de la suprématie des rois de Pergame, sont bien connues et très nombreuses dans les collections numismatiques. Elles ont au droit, la tête d'Apollon laurée, au revers un lion retournant la tête vers un astre, avec les lettres MI en monogramme, et le plus souvent un nom de magistrat.
Exemple de drachme de Milet :IONIE, MILET, AR drachme, 225-190 av. J.-C. Droit : Tête laurée d'Apollon à gauche. Revers : ΣTPATOKΛΗΣ Lion debout à droite, la tête tournée à gauche. Au-dessus, une étoile. Ref.: Deppert, Milet, 639; SNG von Aulock 2101 var; SNG Cop. 986-989 var. 4,96g.
Estimation : 150 euros
Les Poulains de Corinthe : une célèbre monnaie grecque antique
Poulains », c'est le nom populaire des monnaies de Corinthe et de ses colonies à cause du Pégase qui est leur type constant au revers. Voilà un extrait du « Sciron » d'Euripide sur les courtisanes de Corinthe, qui évoque les poulains : « Les unes, tu en devriendras maître en donnant un poulain, d'autres, pour un double attelage; mais il en est d'autres, enfin, qui ne se laissent fréquenter que pour quatre chevaux d'argent. Elles aiment aussi les vierges (monnaies) d'Athènes, pourvu que tu leur en apportes beaucoup ».
Exemple de Poulain de Corinthe. Frappé vers 375-300 avant JC. Statère d'argent. (8.53 grammes). Pegase volant vers la gauche. R/ Tête casquée d'Athéna tournée à gauche; I devant; étoile derrière. Estimation : 300 USD. Prix réalisé : 400 USD
Les poulains de Corinthe sont un des types classiques les plus connus de monnaies grecques antiques, car il s'agit d'un emblème très nettement caractérisé.
Une monnaie grecque classique : les chouettes d'Athènes
Parmi les monnaies grecques les plus connues, il faut ranger les « chouettes » d'Athènes. C'était le nom populaire des monnaies d'argent d'Athènes, qui ont pour type constant, au revers, la chouette d'Athéna debout sur une amphore couchée. Athènes fabriquait ses espèces avec l'argent extrait des fameuses mines du Laurium. Aristophane dit plaisamment que les chouettes font leur nid dans les bourses (Aristophanes, Les oiseaux, vers 1106). On lit encore dans Lucien : « Un proverbe dit : « Des chouettes à Athènes ! » pour montrer combien il est ridicule de porter des chouettes dans une ville où elles abondent (Lucien, « Nigrinus », au début).
Exemple de 3 revers de tétradrachmes d'Athènes « à la chouette ». Sur ces revers, la chouette est posée sur une amphore couchée. Prix réalisé : 430 USD
Exemple de tétradrachme d'Athènes à la chouette, frappé après 449 avant JC. 17,07 grammes. A/ Tête casquée d'Athéna à droite. R/ Chouette tournée vers la droite. Prix réalisé : 460 USD
La monnaie la plus répandue de l'antiquité : les Alexandres
On donnait dans l'antiquité le nom d'Alexandres aux monnaies frappées par Alexandre le Grand, en or, en argent et même en bronze. Le lexicographe Pollux les Alexandres parmi les monnaies d'or les plus populaires, à cause de leur bon aloi. Le type des statères d'or d'Alexandre sont, au droit, la tête d'Athéna, et au revers la Victoire tenant une couronne et la stylis d'un navire; leur poids est de 8,60 grammes. Il y a quelques distatères et les subdivisions normales du statère.
Exemple de tétradrachme d'argent d'Alexandre le Grand, qui fut la monnaie la plus répandue de toute l'antiquité. ROYAUME DE MACEDOINE, Alexandre III le Grand (336-323), AR tétradrachme, 336-323 av. J.-C. Macédoine. Droit : Tête d'Héraclès à droite, coiffé de la dépouille de lion. Revers : AΛΕΞΑΝΔPOY Zeus aétophore assis sur un trône à gauche, jambes parallèles, tenant un long sceptre. A gauche, large foudre.
Les tétradrachmes d'Alexandre ou « Alexandres d'argent » furent la monnaie la plus répandue de toute l'antiquité. Zénon les vante comme argéables à la vue et gravés à des types élégants. « Ces pièces eurent tant de succès que toutes les villes grecques soumines ou non soumises à Alexandre en frappèrent, depuis l'Epire jusqu'aux bords de l'Indus, et depuis le Bosphore Cimmérien jusqu'à l'Egypte ». Cette fabrication dura en Thrace jusqu'au second siècle avant notre ère, et en Asie Mineure jusqu'à la bataille de Magnésie en 189 avant JC et la conquête romaine.
Les Grecs de l'antiquité ont-ils collectionné leurs monnaies ?
On peut se demander de quand datent les plus anciennes collections de monnaies, et en particulier si les Grecs, dès l'antiquité, ont déjà commencé à constituer des collections de monnaies. La réponse n'est pas franchement affirmative. Cependant, nous savons que de très bonne heure, les offrandes et les ex-voto déposés dans les sanctuaires des dieux constituaient de véritables amoncellements d'oeuvres d'art parmi lesquelles les anciennes monnaies occupaient souvent la place prépondérante : ces pieuses collections étaient les musées de l'antiquité, de même que les trésors de nos églises étaient les musées du Moyen Age.
Les Grecs ont-ils collectionné les monnaies dès l'Antiquité ? Au XIXème siècle, Théodore Mommsen pense avoir trouvé la preuve dans un inscription que les monnaies de Rhodes qui présentent la tête radiée d'Hélios étaient recherchées comme objets de collection Monnaie vendue pour 1100 Euros).
Il suffira de rappeler les richesses accumulées par les pèlerins dans les trésors de l'Héraion de Samos, de l'Artémision d'Ephèse, dans les sanctuaires non moins célèbres d'Athènes, de Délos, de Delphes, d'Olympie, de Rome. Mais ces richesses avaient, avant tout, le double caractère d'offrandes religieuses et de réserve pécuniaire.
L'invention de la monnaie par les Grecs au VIIème s. av. JC
La monnaie est une invention des Grecs, au VIIème siècle avant notre ère. La monnaie d'Etat, complète, est un lingot de métal précieux sur lequel est imprimée la marque officielle de l'autorité publique qui en garantit le poids et l'aloi.
Exemple de monnaie primitive grecque (monnaie dite "archaïque" frappée à Thèbes, en Béotie vers 480-460 avant JC. 12.18 grammes. Cliquez ici pour voir plus de photos et d'explications sur les plus anciennes monnaies grecques
Les monnaies des origines n'étaient que de petits lingots de métal estampillés assez sommairement. L'exemple ci-dessus est déjà une monnaie d'un stade avancé.
Les traditions littéraires de l'antiquité varient au sujet de son invention et se contredisent. Le lexicographe Pollux, qui, au temps de Commode, a cherché à recueillir tous les témoignages, est incertain dans sa conclusion. Il hésite entre Phidon, roi d'Argos qui, effectivement paraît avoir fait frapper les premières monnaies d'argent d'Egine, au type de la tortue de mer, ou « Démodicé, fille du roi de Cymé, Agamemnon, et femme du roi de Phrygie Midas; ou les Athéniens Erichthomios et Lycos; ou les Lydiens, comme le raconte Xénophane; ou les Naxiens, ainsi que le pense Aglaosthènes ».
Philocore, Athénien du IIIème siècle avant notre ère, prétendait que l'inventeur fût Thésée, le héros mythique d'Athènes, qui aurait imprimé sur sa monnaie l'image d'un boeuf.
L'examen des séries monétaires primitives a paru autoriser les critiques modernes à s'attacher de préférence à deux de ces anciennes traditions : celle qui concerne Phidon et celle qui désigne les Lydiens.
Comment faisait-on du commerce avant l'invention de la monnaie ?
La monnaie est une invention des Grecs, au VIIème siècle avant notre ère. Bien qu'elle nous paraissent aujourd'hui, sous ses diverses formes, indispensable à la vie sociale, il faut pourtant reconnaître que de grands civilisations comme celles de l'Egypte, de la Chaldée, de l'Assyrie, de la Phénicie, de la Crète, ont vécu des milliers d'années dans l'activité commerciale la plus développée sans connaître la monnaie au sens propre du mot.
En Egypte, des peintures et des bas-reliefs montrent le troc pur et simple, c'est-à-dire le trafic par échange des marchandises, pratiqué sur les marchés où chasseurs, pâtres et laboureurs viennent troquer leurs produits contre des étoffes, des bijoux, des ustensiles manufacturés. Des usages analogues sont constatés en Chaldée, en Assyrie, et le commerce des Phéniciens n'a jamais revêtu d'autre forme. La Bible, les livres homériques, Hérodote nous représentent leurs navigateurs installant sur les côtes étrangères des marchés volants, déballant sur la grève toute espèce de pacotille, recevant en échange des esclaves et des produits naturels.
Dans nombre d'occasions, chez les Grecs d'Homère, la détermination de la valeur des choses se fait en têtes de bétail. Un grand trépied de bronze est évalué douze boeufs; Laerte paie vingt boeufs une femme esclave. Sous les murs de Troie, les Grecs achètent du vin de Lemnos qu'ils paient en peaux de boeufs et en boeufs vivants.
Ces usages, issus de la vie pastorale et agricole promitive, ont laissé des traces jusque dans les lois de Dracon qui, vers la fin du VIIème siècle, fixent encore, par tradition, en têtes de bétail le tarif des amendes.
En Egypte, des peintures et des bas-reliefs montrent le troc pur et simple, c'est-à-dire le trafic par échange des marchandises, pratiqué sur les marchés où chasseurs, pâtres et laboureurs viennent troquer leurs produits contre des étoffes, des bijoux, des ustensiles manufacturés. Des usages analogues sont constatés en Chaldée, en Assyrie, et le commerce des Phéniciens n'a jamais revêtu d'autre forme. La Bible, les livres homériques, Hérodote nous représentent leurs navigateurs installant sur les côtes étrangères des marchés volants, déballant sur la grève toute espèce de pacotille, recevant en échange des esclaves et des produits naturels.
Dans nombre d'occasions, chez les Grecs d'Homère, la détermination de la valeur des choses se fait en têtes de bétail. Un grand trépied de bronze est évalué douze boeufs; Laerte paie vingt boeufs une femme esclave. Sous les murs de Troie, les Grecs achètent du vin de Lemnos qu'ils paient en peaux de boeufs et en boeufs vivants.
Ces usages, issus de la vie pastorale et agricole promitive, ont laissé des traces jusque dans les lois de Dracon qui, vers la fin du VIIème siècle, fixent encore, par tradition, en têtes de bétail le tarif des amendes.
La technique de fabrication des monnaies chez les grecs
Les Grecs ont eu recours, suivant les époques, à des procédés divers pour la préparation des flans monétaires et la frappe des pièces.
Dans les premiers siècles du monnayage, le métal précieux, mis en fusion, était morcelé en lingots qu'on pesait pour les amener au poids légal avant la frapper. Chacun d'eux était comme une gouttelette ovoïde de métal, parfois sensiblement allongée en haricot, d'où la forme globuleuse des monnaies primitives. Nulle retouche après la fonte, aucun coup de lime ou de cisaille autour du lingot : les bords des pièces se sont arrondis naturellement par la fusion et la coulée du lingot avant la frappe.
Exemple de monnaie grecque archaïque d'Ionie. Ville de Phocée ? Emission vers 625-575 av. JC. Statère. (16.47 gm). CNG – Vente du 12 janvier 2004. Prix réalisé : 20000 USD. Les premières monnaies grecques étaient frappées sur les lingots de métal souvent en forme de haricot et qui présentaient une forme ovoïde.
Dans certains pays, à Athènes, Corinthe, Syracuse, l'Italie méridionale, la Macédoine, la tranche des grandes pièces présente, à deux extrémités opposées de son circuit, des traces de bavure métallique, formant comme de petites oreillettes. Voici comment ces bavures se sont produites.
Pour arriver à préparer en bloc une certaine quantité de lingots globuleux destinés à la frappe, on imagina des gaufriers formés d'épaisses plaques de bronze sur la surface interne desquels étaient pratiquées des cavités hémisphériques en nombre. Les deux plaques rapprochées l'une contre l'autre formaient intérieurement des séries de cavités sphéroïdes que de petits canaux latéraux mettaient en communication avec une rainure externe. Par cette rainure on coulait le métal que les canaux conduisaient dans les cavités sphéroïdes; la pression exercée ensuite sur les plaques du gauffrier faisait déborder et refeter au dehors le trop plein du métal. C'est cette coulée du métal excédant qui a laissé sa trace sur la tranche d'un grand nombre de lingots. Les balles de fronde étaient fabriquées par un procédé analogue.
Pour arriver à préparer en bloc une certaine quantité de lingots globuleux destinés à la frappe, on imagina des gaufriers formés d'épaisses plaques de bronze sur la surface interne desquels étaient pratiquées des cavités hémisphériques en nombre. Les deux plaques rapprochées l'une contre l'autre formaient intérieurement des séries de cavités sphéroïdes que de petits canaux latéraux mettaient en communication avec une rainure externe. Par cette rainure on coulait le métal que les canaux conduisaient dans les cavités sphéroïdes; la pression exercée ensuite sur les plaques du gauffrier faisait déborder et refeter au dehors le trop plein du métal. C'est cette coulée du métal excédant qui a laissé sa trace sur la tranche d'un grand nombre de lingots. Les balles de fronde étaient fabriquées par un procédé analogue.
Les monnaies grecques antiques : présentation générale
L'histoire des monnaies grecques antiques peut être divisée (de même que la plupart des autres formes d'art grec) en trois périodes : la période Archaïque, la période Classique et la période Hellénistique. La période archaïque s'étend depuis les commencements du monnayage dans le monde Grec vers 600 avant JC, et s'arrête au moment des guerres Perses, vers 480 avant JC. La période Classique de monnayage grec commence alors et s'interrompt lors des conquêtes d'Alexandre le Grand, vers 330 avant JC. A ce moment commence la période Hellénistique, qui s'étend jusqu'à la conquête romaine au Ier siècle avant notre ère. Les cités grecques continuent à produire leurs propres monnaies sous la domination romaine jusqu'au IIIème siècle après JC. On désigne ces monnaies sous le nom de « Monnaies Provinciales Grecques ».
Présentation des monnaies grecques antiques de la période archaïqueMonnaie archaïque en électrum de Lydie (6ème siècle avant JC. Il s'agit d'une des plus anciennes monnaies grecques antique.
Fin
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